« Euridice 1600-2000, l’opéra entre archéologie, création et représentation  » se propose depuis sa création en 2000, d’étudier les relations entre musique et poésie (innovations musicales langagières et formelles) à l’aube de l’âge baroque (fin 16ème – début 17ème siècles), dans l’Italie des Cours du Nord (Florence, Mantoue, Ferrare…).
Deux spécificités de ce groupe de recherche :
L’interdisciplinarité : en effet, les actions de recherche (au sein des séminaires, des colloques et des concerts) sont menées sous le regard croisé d’un musicologue (Joë l Heuillon) et d’une spécialiste de littérature du début du 17ème siècle (Françoise Graziani).
L’expérimentation : les actions spéculatives (séminaires, colloques) sont secondées par une mise à l’épreuve pratique, avec des artistes professionnels associés au groupe de recherche pour « éprouver  », lors d’ateliers d’interprétation et lors des concerts (moments de synthèse), les catégories élaborées.
Le travail proprement dit consiste à comprendre les Å“uvres concernées au travers du filtre de la « doxa  » du temps (afin d’en saisir, « de l’intérieur  », le poids, le sens, la portée) ; cela consiste également à analyser finement, dans ces Å“uvres (madrigaux, polyphoniques ou monodiques, « favole in musica  », oratorios, cantates…), les articulations musico-textuelles proposées par les compositeurs.
Cela consiste enfin à questionner (en collaboration avec nos artistes associés), après identification, les moyens représentatifs propres dont la musique s’est dotée alors dans la perspective de « performer  » ces Å“uvres : les codes anciens de représentation (pertinence de l’attitude « archéologique  » ; postures innovantes…), les solutions expressives, rhétoriques et dramaturgiques mises en Å“uvre.